Il est de notoriété publique que
des professionnels non motivés sont des professionnels qui manquent de
reconnaissance de leurs hiérarchiques.
Aujourd’hui dans les entreprises
il est courant d’entendre les membres des équipes se plaindre que leurs
responsables ne prodiguent pas de la reconnaissance à leur égard : «Ils sont prompts à relever les défauts et les écarts mais ne
valorisent pas nos réussites ».
Cependant, l’observation fine
permet de constater que les professionnels qui formulent cette plainte, présentent
tous un déficit de confiance en soi, par manque d’auto reconnaissance de leur
compétence. Ils sont en dépendance du regard du chef. Ils ont perdu leur
autonomie.
Dans ces conditions,
si un responsable répond à la demande de
reconnaissance, provenant de la plainte d’en manquer
deux phénomènes étonnants se produisent,
1.
Les collaborateurs perdent de plus en plus confiance en eux et requièrent toujours
plus de reconnaissance.
2.
Un manque involontaire de signe de cette
reconnaissance fait attribuer au
dirigeant une intention de rejet disproportionné. Un sentiment de
frustration bien au-delà de la perte de reconnaissance apparaît.
Répondre à la plainte de manque de reconnaissance par la reconnaissance
est une erreur fondamentale et fatale pour l’entreprise.
En d’autres termes,
l’expression explicite et directe d’une reconnaissance par un personnage
significatif apparaît comme le moteur de la motivation ; si cette
forme de reconnaissance n’est pas accompagnée de démarches renforçant l’autonomie et la fierté : le résultat
est tout l’inverse.
Les autres ressources nécessaires mais insuffisantes pour opérer un
sentiment de reconnaissance
La reconnaissance par
le salaire correspond à un acte de justice qui attribue un équivalent
financier au travail fourni. C’est le respect du contrat qui apporte
la reconnaissance.
Par contre, il en va
différemment pour la prime en plus
de salaire. Elle confirme un effort et distingue l’engagement d’un
collaborateur. Cependant la reconnaissance par la prime présente le même
inconvénient que la valorisation des collaborateurs. Perçue peu à peu comme un
droit, un arrêt de la prime crée frustration et ressentiment d’injustice.
Le capital culturel
et social que procure l’appartenance à un groupe performant sont des
ressources importantes pour développer le sentiment d’appartenance et la
motivation de travailler pour ce groupe. Ce
capital est une forme de reconnaissance importante.
Toutefois, cette forme de stimulation de la motivation
est entièrement liée à la volonté de l’individu à s’engager pour un groupe.
Chaque fois qu’il restera à l’orée de l’engagement et utilisera le travail
comme un moyen pour réaliser son existence en dehors de l’entreprise, tout
travailleur, tout cadre ne prendra pas les avantages culturels et les
prérogatives sociales que lui donne l’entreprise comme un m
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