Ce n’est pas
la forme d’une organisation qui en fait sa performance
mais la force
de son management
Une organisation quelle qu’en soit sa forme
Pyramidale,
monarchique, participative, démocratique, républicaine
se
trouve être une association de personnes,
sujets,
citoyens, professionnels, communautaires, religieux.
Elle
forme un groupe régi par les lois de la dynamique des groupes
Chacun de ses membres prend des décisions.
Il
agit en fonction du statut et de la mission
qui lui ont été attribués
ou
qu’il s’est donné en propre
le
tout en vue d’atteindre l’objectif
que
l’organisation doit réaliser.
Il s’en
suit que
Le
facteur, premier responsable du bon fonctionnement d’une organisation,
n’est pas la forme de l’organisation
mais
chacun de ses acteurs.
Ecrire sur les formes d’organisations
qui seraient les plus performantes
n’a pas beaucoup de sens
si
avant
tout, l’intérêt ne se porte pas sur
les
qualités des acteurs à occuper les
fonctions inhérentes à toute organisation.
La première fonction
à
occuper avec une compétence d’expert
relève
de la coordination du groupe
Cette
fonction implique dans le même temps, d’organiser,
d’animer et de diriger.
Si
cette fonction n’est pas assurée
avec une méthode indépendante de la subjectivité de l’acteur qui occupe cette fonction
aucun groupe quelle qu’en soit son
organisation ne pourra fonctionner
efficacement.
Cette
fonction relève de l’autorité attribuée
au service
de la coordination des activités et des personnes
autrement
dit
à
la coordination des autres fonctions
celles
qui assurent l’autorité attribuée aux
tâches d’exécution :
production, maintenance, sécurité des
personnes, sureté des matériels, gestion des ressources humaines, matières
premières, énergétiques et financières
Toutes au service de la réalisation de la mission
générale,
elles
utilisent des méthodes et des moyens spécifiques
adaptés
à leurs activités ;
elles
respectent les normes déterminées par
les contraintes de la réalité à transformer.
Les fonctions d’exécution impliquent des compétences permettant de maîtriser
les techniques et les règles de l’art afin de fabriquer l’œuvre attendue.
De même la fonction qui assure l’autorité attribuée au service de la
coordination des activités et des personnes implique une maitrise de méthodes
adaptées à ses trois principales missions de service
1. le service de la réalité à transformer
2. le service de l’organisation
3. le service de la compétence des
collaborateurs.
Tout organisation quelle qu’en soit sa forme
sera efficace et efficiente
et ses membres professionnels ou citoyens
seront pleinement heureux dans leur travail
si les managers
maitrisent et utilisent les méthodes
respectant les lois[1]
de l’animation et de la direction des groupes
Les méthodes propres à la fonction
qui assure l’autorité du service de la coordination
En tout premier lieu
le
porteur de l’autorité du service d’organisation
est
au service
de la situation.
Son
but est
d’en découvrir sa loi
indépendamment de sa propre subjectivité.
En effet, c’est la loi de la situation qui
possède l’autorité de contraindre.
C’est elle qui impose les contraintes
et les moyens à utiliser.
En
conséquence,
celui qui doit la découvrir ne doit pas la
calquer à ses propres représentations
sinon il
endosse son autorité de contrainte
et
il perd du coup
l’autorité
de service !!!
Pour
se libérer des effets préjudiciables de toutes les représentations subjectives[2],
l’acteur
serviteur devra maitriser les techniques et méthodes
permettant de mettre à jour la loi d’une situation,
Ces
méthodes sont celles des démarches
qui cherchent à faire vérité :
La méthode expérimentale pour la connaissance des objets matériels et
des phénomènes de la nature.
La modélisation en triades[3] pour la connaissance des situations
psychosociales socioéconomiques.
Cet impératif
méthodologique libère le serviteur du risque du muter son autorité de
service en pouvoir de domination que lui accorderait un savoir, un
savoir-faire et sa position transversale.
En second lieu
le
porteur de l’autorité de service
est
au
service
de la coordination
son but consiste à trouver une
organisation de toutes les activités,
de mettre à disposition tous les
outils et moyens pour les réaliser dans les conditions optimales,
de produire toutes les procédures
encadrant, selon les normes en vigueur, la sécurité de leur exécution,
d’établir
un système d’informations
susceptibles de rendre compte en temps réel et opportun des informations
nécessaires à tous les acteurs pour l’exercice de leur fonction.
En troisième lieu
le
porteur de l’autorité de service
est
au
service
de ses collaborateurs.
Son but est de recruter en fonction de
leurs compétences
ensuite de renforcer et développer leurs
compétences
enfin de soutenir ses collaborateurs dans les
éprouves lorsqu’ils sont en bute aux résistances que leur opposent les
contraintes de la réalisation à élaborer.
Le
soutien des collaborateurs s’opère
par l’intérêt quotidien de la manière dont ils ont dépassé les obstacles ou les
difficultés rencontrés dans leurs activités.
La simple demande de description des
évènements et des décisions prises renforce les compétences, la confiance en
soi et la fierté.
[1] Ces lois
sont exposées dans Michit R. Comon T. (2014) « Quand l’art de manager
devient une science », ed.MC2R, Grenoble. Elles sont résumées dans le
texte de la conférence « les lois du management » : loi de
communication spontanée et productive, loi des univers de relation, loi des
autorités, loi d’action, loi de situation, loi d’identité psychosociale, loi du
micro processus décisionnel.
[2] Les représentations subjectives sont à la
fois les siennes comme celles de ses
collaborateurs qu’il doit associer à la découverte de la loi de la situation
grâce à leur expertise de terrain.
[3] Cette
méthode est exposé dans Michit R. Comon T. (2014) « Quand l’art de manager
devient une science », ed.MC2R, Grenoble.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire