mercredi 2 novembre 2016

Ce n’est pas la forme d’une organisation qui en fait sa performance mais la force de son management

Ce n’est pas la forme d’une organisation qui en fait sa performance
mais la force de son management

Une organisation quelle qu’en soit sa forme
Pyramidale, monarchique, participative, démocratique, républicaine
se trouve être une association de personnes,
sujets, citoyens, professionnels, communautaires, religieux.  
Elle forme un groupe régi par les lois de la dynamique des groupes
Chacun de ses membres prend des décisions.
Il agit en fonction du statut et de la mission qui lui ont été attribués
ou qu’il s’est donné en propre
le tout en vue d’atteindre l’objectif
que l’organisation doit réaliser.
Il s’en suit que
 Le facteur, premier responsable du bon fonctionnement d’une organisation,
n’est pas la forme de l’organisation
mais
chacun de ses acteurs.
Ecrire sur les formes d’organisations qui seraient les plus performantes
n’a pas beaucoup de sens
si
avant tout, l’intérêt ne se porte pas sur
les qualités des acteurs à occuper les fonctions inhérentes à toute organisation.


La première fonction
à occuper avec une compétence d’expert
relève de la coordination du groupe
Cette fonction implique dans le même temps, d’organiser, d’animer et de diriger.
Si cette fonction n’est pas assurée
avec une méthode indépendante de la subjectivité de l’acteur qui occupe cette fonction
aucun groupe quelle qu’en soit son organisation ne pourra fonctionner efficacement.
Cette fonction relève de l’autorité attribuée au service
de la coordination des activités et des personnes
autrement dit
à la coordination des autres fonctions
celles qui assurent l’autorité attribuée aux tâches d’exécution :
production, maintenance, sécurité des personnes, sureté des matériels, gestion des ressources humaines, matières premières, énergétiques  et financières
Toutes au service de la réalisation de la mission générale,
elles utilisent des méthodes et des moyens spécifiques
adaptés à leurs activités ;
elles respectent les normes déterminées par les contraintes de la réalité à transformer.
Les fonctions d’exécution impliquent des compétences permettant de maîtriser les techniques et les règles de l’art afin de fabriquer l’œuvre attendue.
De même la fonction qui assure l’autorité attribuée au service de la coordination des activités et des personnes implique une maitrise de méthodes adaptées à ses trois principales missions de service
1. le service de la réalité à transformer
2. le service de l’organisation
3. le service de la compétence des collaborateurs.





Tout organisation quelle qu’en soit sa forme
sera efficace et efficiente
et ses membres professionnels ou citoyens
seront pleinement heureux dans leur travail
si les managers
maitrisent et utilisent les méthodes
respectant les lois[1]
de l’animation et de la direction des groupes

Les méthodes propres à la fonction
qui assure l’autorité du service de la coordination
En tout premier lieu
le porteur de l’autorité du service d’organisation
est
au service de la situation.
Son but est
d’en découvrir sa loi
indépendamment de sa propre subjectivité.
En effet, c’est la loi de la situation qui possède l’autorité de contraindre.
C’est elle qui impose les contraintes et les moyens à utiliser.
En conséquence,
celui qui doit la découvrir ne doit pas la calquer à ses propres représentations
sinon il endosse son autorité de contrainte
et il perd du coup
l’autorité de service !!!
Pour se libérer des effets préjudiciables de toutes les représentations subjectives[2],
l’acteur serviteur devra maitriser les techniques et méthodes
permettant de mettre à jour la loi d’une situation,
Ces méthodes sont celles des démarches qui cherchent à faire vérité :
La méthode expérimentale pour la connaissance des objets matériels et des phénomènes de la nature.
La modélisation en triades[3] pour la connaissance des situations psychosociales socioéconomiques.
Cet impératif méthodologique libère le serviteur du risque du muter son autorité de service en pouvoir de domination que lui accorderait un savoir, un savoir-faire et sa position transversale.
En second lieu
le porteur de l’autorité de service
est
au service de la coordination
son but consiste à trouver une organisation de toutes les activités,
de mettre à disposition tous les outils et moyens pour les réaliser dans les conditions optimales,
de produire toutes les procédures encadrant, selon les normes en vigueur, la sécurité de leur exécution,
d’établir un système d’informations susceptibles de rendre compte en temps réel et opportun des informations nécessaires à tous les acteurs pour l’exercice de leur fonction.

En troisième lieu
le porteur de l’autorité de service
est
au service de ses collaborateurs.
Son but est de recruter en fonction de leurs compétences
ensuite de renforcer et développer leurs compétences
enfin  de soutenir ses collaborateurs dans les éprouves lorsqu’ils sont en bute aux résistances que leur opposent les contraintes de la réalisation à élaborer.
Le soutien des collaborateurs s’opère par l’intérêt quotidien de la manière dont ils ont dépassé les obstacles ou les difficultés rencontrés dans leurs activités.
La simple demande de description des évènements et des décisions prises renforce les compétences, la confiance en soi et la fierté.


[1] Ces lois sont exposées dans Michit R. Comon T. (2014) « Quand l’art de manager devient une science », ed.MC2R, Grenoble. Elles sont résumées dans le texte de la conférence « les lois du management » : loi de communication spontanée et productive, loi des univers de relation, loi des autorités, loi d’action, loi de situation, loi d’identité psychosociale, loi du micro processus décisionnel.
[2] Les représentations subjectives sont à la fois les siennes  comme celles de ses collaborateurs qu’il doit associer à la découverte de la loi de la situation grâce à leur expertise de terrain.
[3] Cette méthode est exposé dans Michit R. Comon T. (2014) « Quand l’art de manager devient une science », ed.MC2R, Grenoble.

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