vendredi 17 juin 2016

les échanges d'opinions sont trop couteux

Les échanges d’opinions
sont trop coûteux
en énergie communicationnelle
au regard de leur efficacité limitée
Coach Robert Michit 

La multitude des échanges des points de vue n’est pas une pratique efficace
Car cette pratique oblige les participants à faire de très gros efforts d’adaptabilité.
Elle impose en conséquence de s’accorder, avant tout échange, sur une éthique de la communication ( Habermas) afin de garder paisibles les relations sociales.
1. La conservation d’un climat social serein nécessite des efforts d’adaptabilité
En effet
la construction d’une opinions se fait toujours en référence à un système de valeurs  
et donc
les échanges d’opinions sont des échanges masqués de références normatives
Ces normes
définissent la polarisation sur un enjeu prioritaires chez chaque participant
en lien
d’une part avec leur statut et leurs obligations déontologiques,
d’autre part avec leur système de valeurs personnel et identificateur.
En conséquence
tout échange d’opinions est la mise en scène
 des interactions  entre les différentes hiérarchies de valeurs des interlocuteurs.
Ces interactions stimulent l’évaluation immédiate de toutes les opinons.
Elles produisent nécessairement des réactivités spontanées
qui engendrent des justifications.
Pour que le climat social reste serein
ses inter-réactions obligent au contrôle de soi afin de ne pas exprimer sans modération
son opinion-certitude.
Il s’en suit
 que les règles d’une éthique communicationnelle s’imposent.
CEPENDANT
Le respect de ses règles
exige des efforts
L’attention pour retenir ses expressions réactives pour tenter d’entrer dans la logique de la hiérarchisation différente de son interlocuteur
exige des renoncements identitaires
Ces deux formes de tensions
concentrent l’attention sur
le climat des relations
au lieu de
 se porter sur l’analyse du problème 
Ils diminuent la puissance de résolution
Une réunion de synthèse doit prendre une décision concernant l’arrêt d’une assistance  thérapeutique d’un patient qui n’a plus de relation avec l’environnement.
La femme du patient  propose d’arrêter l’assistance
d’une part car elle n’a plus de relation avec ce qui fut son mari ,
d’autre part pour respecter ses volontés quand il était conscient et capable de décider de sa vie.
La mère du patient en protection de son fils refuse que l’assistance s’arrête
Le corps médical pris entre les deux logiques n’a pas de point de repère pour prendre une décision sinon celle de se protéger d’une justice qui pourrait le condamner plus que l’autre.
Pris dans la logique des points de vue, des valeurs, la décision n’est que protection d’une sanction de justice possible sans travailler ni la souffrance ni l’ajustement des valeurs à la réalité du patient.

Les échanges d’opinion
pour atteindre un consensus
apparaisant souvent comme une compromission.
imposent des efforts très couteux
surtout quand la hiérarchie des valeurs est différente.
Ces efforts pourraient être totalement évités

par une communication sans antinomie. 

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