Les échanges
d’opinions
sont trop
coûteux
en énergie
communicationnelle
au regard de
leur efficacité limitée
Coach Robert Michit
La
multitude des échanges des points de vue n’est pas une pratique efficace
Car cette pratique oblige les participants à faire de très
gros efforts d’adaptabilité.
Elle
impose en conséquence de s’accorder, avant tout échange, sur une éthique de la
communication ( Habermas) afin de garder paisibles les relations sociales.
1. La
conservation d’un climat social serein nécessite des efforts d’adaptabilité
En effet
la construction d’une opinions se fait toujours en référence à un système de valeurs
et donc
les échanges d’opinions sont des échanges masqués de références normatives
Ces normes
définissent la polarisation sur un enjeu prioritaires chez chaque
participant
en lien
d’une part avec leur
statut et leurs obligations déontologiques,
d’autre part avec
leur système de valeurs personnel et identificateur.
En conséquence
tout échange d’opinions est la
mise en scène
des interactions entre les différentes hiérarchies de valeurs
des interlocuteurs.
Ces interactions
stimulent l’évaluation immédiate de
toutes les opinons.
Elles produisent
nécessairement des réactivités
spontanées
qui engendrent des justifications.
Pour que le climat
social reste serein
ses inter-réactions obligent
au contrôle de soi afin de ne pas exprimer sans modération
son opinion-certitude.
Il s’en suit
que les règles d’une éthique
communicationnelle s’imposent.
CEPENDANT
Le
respect de ses règles
exige
des efforts
L’attention
pour retenir ses expressions réactives pour tenter d’entrer dans la logique de
la hiérarchisation différente de son interlocuteur
exige
des renoncements identitaires
Ces deux formes de
tensions
concentrent l’attention sur
le climat des relations
au lieu de
se porter sur l’analyse du
problème
Ils diminuent la puissance de résolution
Une réunion de synthèse
doit prendre une décision concernant l’arrêt d’une assistance thérapeutique d’un patient qui n’a plus de
relation avec l’environnement.
La femme du patient propose
d’arrêter l’assistance
d’une part car elle n’a
plus de relation avec ce qui fut son mari ,
d’autre part pour
respecter ses volontés quand il était conscient et capable de décider de sa
vie.
La mère du patient en protection de son fils refuse que
l’assistance s’arrête
Le corps médical pris entre les deux logiques n’a pas de point de
repère pour prendre une décision sinon celle de se protéger d’une justice qui
pourrait le condamner plus que l’autre.
Pris dans la logique des points de vue, des valeurs, la décision n’est
que protection d’une sanction de justice possible sans travailler ni la
souffrance ni l’ajustement des valeurs à la réalité du patient.
Les échanges
d’opinion
pour atteindre un consensus
apparaisant souvent
comme une compromission.
imposent des efforts très couteux
surtout quand la hiérarchie des valeurs est différente.
Ces efforts pourraient être
totalement évités
par une communication sans antinomie.
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