Le dialogue social des interlocuteurs aux logiques
communicationnelles antinomiques est nécessairement dans l’impasse
La logique communicationnelle des chefs d’entreprises est
habituellement dirigée par les règles de la communication déterminée par le
raisonnement logico-mathématique. Par
manque d’expérience de la gestion de la communication spontanée des échanges d'opinions, ces dirigeants
se retrouvent dans une situation d’incompétence pour la gestion de la communication avec des
représentants syndicaux aux logiques de penser antinomiques.
Les représentants syndicaux idéologisés, eux, sont dirigés principalement par les logiques
modales des « représentations sociales » qui ne sont pas du domaine
intellectuel logico-mathématique. Leurs
représentations ne s’appuient nullement
sur l’étude multi-causale des
phénomènes. La catégorie affective du sentiment de victime et d’exploité polarise
leur analyse, elle y est prédominante. On y retrouve l’expression d’images symboliques,
d’émottions, de sentiments, de tendances, d’aspirations. La représentation
fondamentale est celle d’une réalité nécessairement existante dès qu’un sentiment de mal-être sans fondement
est exprimé : il n’y a pas de fumée
sans feu.
L’expérience collective émotive élabore ces représentations.
Dans ces condition si le manager ou le médiateur ne s’appuie
pas sur une démarche qui consiste à « faire
vérité » qui tente de libérer des représentations sociales pour
accéder à la réalité des faits le
dialogue social est nécessairement dans l’impasse. En effet ce dialogue ne permet de dépasser les croyances créatrices des premiers récits qui sont obligatoirement à
l’origine de toutes les incompréhensions, de tous les conflits jusqu’à la
manifestation de violences symboliques et physiques.