lundi 20 octobre 2014

une réunion houleuse


Lors d’une assemblée générale d’ouvriers et de collaborateurs, le directeur présente les nouvelles orientations   décidées par la direction générale et décline la réorganisation des services. Dans le but de réaliser des économies et de rationaliser les modes de production et de communication selon les principes de la démarche qualité d’amélioration continue et les pratique des 5S (supprimer l'inutile, situer les choses,(faire) scintiller (nettoyer), standardiser les règles, suivre et progresser), cette réorganisation  transforment radicalement les modes de travailler des professionnels. Elle mutualise les services, comptabilité, ressources humaines, elle crée  un seul pôle commercial dirigé par un commercial dans le but d’unifier et de rationaliser les pratiques commerciales.
Cette organisation détruit les spécificités des 5 établissements qui constituent l’ensemble de productions de l’entreprise. Les établissements sont  répartis dans les cinq grandes villes du  département avec une adaptation aux caractéristiques de la clientèle locale possédant une dynamique de réseau marquée par les rapports humains très forts. Chaque établissement possède une réactivité liée à la proximité alors que la nouvelle organisation allonge le temps de réponse et de prise en compte des besoins locaux.
L’ensemble des acteurs sont très résistants à la centralisation mutualisant non pas seulement du fait de la résistance au changement mais  surtout du fait de la mise en œuvre d’une représentation de la productivité et de l’excellence qui se trouve radicalement en écart avec les conditions de la réalité commerciale et humaine de chaque site de production.
Par nécessité de loyauté à la démarche de la direction générale, le directeur présente donc l’organisation. Lors de la réunion, il demande à ses deux chefs d’atelier  de venir auprès de lui afin de signifier leur appartenance à la direction. Ces derniers refusent pour marquer leur solidarité avec leurs collaborateurs.  Le responsable des moyens généraux et administratifs se trouve en difficulté et reste dans la salle au milieu des ouvriers.
Le directeur commence la réunion. Il expose les travaux de sauvegarde des emplois dans le groupe. La salle écoute. Puis il demande que les professionnels qui étaient allés visiter une entreprise partenaire exposent les apports de leur visite.   Un des deux  chefs d’atelier qui faisait partie du voyage, refuse de présenter ses observations sous le prétexte qu’il ne se rappelle de rien. C’est un des autres participants qui le fait au pied levé et qui se trouve critiqué par son chef qui met en doute ses observations (alors qu’il avait dit qu’il ne se souvenait de rien). Le directeur est très choqué et à la fois géné de cette situation. Il remercie l’exposant, demande à la salle si quelqu’un veut intervenir. Personne ne se présente. Il passe au troisième objet : la présentation des mouvements imposés par la nouvelle organisation. Il présente pour commencer l’état économique des deux ateliers qui présente un fort déficit  et avant d’avoir pu finir, il se reçoit une salve d’un délégué syndical arguant que depuis quelques années on ne parle que d’économie, de marge bénéficiaire, de productivité, par contre qu’on ne se souci pas de la surcharge de travail, des condition qui produise du stress et que personne ne s’occupe des salariés et il finit en stigmatisant le directeur de « jeune chien fou » à la botte de la direction générale qui n’a aucune compétence pour diriger l’établissement. Le directeur gare son calme, reste digne et reprend la parole en disant :
 « J’apprécie la seule qualité qui m’est accordée, celle d’être jeune, mais je constate qu’il n’est pas possible de dialoguer et de construire une coopération saine je lève donc la séance ». Il arrête la réunion.    
Il se pose alors deux questions
Comment j’aurai pu conduire la réunion ?

Comment faire pour récupérer la coopération de mes proches collaborateurs et de l’ensemble du personnel dont certains ont été très choqué par les propos et les actes des chefs d’ateliers et du délégué syndical.

la réponse dans une semaine

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