mardi 23 octobre 2018

les principes d'un changement efficace


Les principes du changement efficace  ou la
remise en cause des effets limités de l’explication

A.      Toute suggestion, conseil, ordre ou explication et justification d’une action ou d’un avis font appel à la raison, à la compréhension ou à la production de sens.
a1. Tout appel à la raison qui s’adresse à un système de connaissance clos et saturé ne peut en aucun cas aider à produire ou accompagner un changement de comportement ou de certitude, d’avis ou d’opinion.
a2. Un système de connaissance clos , est fermé, il n’y a aucune ouverture par lesquelles entrer pour apporter de la nouveauté ou de la lumière. Il est clôturé, il y est interdit d’entrer aucune information qui mettrait en question le savoir qui donne une identité.
a3. Un système saturé est un système qui n’a pas de question ; il n’est pas en recherche, ni en quête. Il est au repos et satisfait de ce qu’il sait et sait faire. Il est repu.
Lorsqu’il s’agit de faire opérer un changement, il convient alors impérativement et immédiatement d’arrêter de faire appel à la raison et de faire confiance à toute démarche pédagogique.


B.      Seule une question posée qui ne trouve pas de réponse est susceptible de produire un changement.
b1 Elle crée un espace vide  appelant le besoin de le  combler.
b2. Elle stimule la curiosité qui n’aura de cesse d’y répondre, comme une pulsion cognitive, recevant l’obligation de ne laisser aucun espace vide.
b3. Elle crée des relations nouvelles avec tous les éléments du système de connaissance, en créant des synapses nouvelles se connectant avec toutes les connaissances acquises. Ces connexions neuroniques nouvelles  accroissent l’espace du système de raisonnement qui ne peut pas laisser sans lien logique cette question.  Elle accroit ainsi l’espace du système clos non pas par un apport extérieur qui ne peut être que rejeté mais par la production intérieur spécifique de la dynamique du cerveau qui ne peut pas laisser du vide.
Lorsqu’il s’agit de faire produire un changement, il est impératif de poser une question qui crée de la nouveauté dans les connexions grâce à la dynamique propre du cerveau indépendante de la volonté, du sens et des valeurs ou opinion et accumulation de connaissances. C’est le cerveau qui travaille seul avec sa dynamique de création de connexion indépendante de toutes les autres connaissances et de toute leur fonction identificatrice qui provient du sens donné aux choses.


C.      L’objectif premier consiste donc à trouver la bonne question. Il faut que cette question soit significative pour interroger l’existence même du sujet.
c1. Dans ces conditions, il ne faut pas qu’elle laisse le cerveau au repos tant que celui-ci n’aura pas résolu le problème que lui pose le déséquilibre homéostatique que la question lui crée en suscitant une énigme à résoudre.
c2. Pour cela, il est nécessaire d’accéder à une connaissance précise de la personne et de la question qui peut le tarauder dans le lieu de un déséquilibre structurel.
c3. La question vive se trouve alors à la couture de son conflit intrapsychique structurel et existentiel qui crée un combat entre la connaissance du passé, l’activité du présent mis en question par les éléments inconciliables du présent qui résiste et par les intérêts ou la problématique du futur.




D.      Ayant ainsi créé de la coopération avec l’interlocuteur cette question ouvre à l’apprentissage
d1. Il convient alors de s’intéresser à une séquence d’actions du quotidien
d2. Demander une description des événements (explicitation précise des actions)
d3. s’intéresser à ce qui a été prise en compte au moment de chacune des actions
Et aux enjeux discernés puis hiérarchisés.
Ces questions rendent disponible au moment de l’action et rapidement accessible le raisonnement qui permet de prioriser un enjeu au regard des autres en combinant toutes les informations significatives dans l’immédiateté de l’action qui ont été prises en compte et mis en lien avec toutes les connaissances de la bibliothèque mémorisée fondement du changement opérationnel.